Faire face à une réalité alarmante
La maison des plus petits est née de la prise de conscience d’une infirmière, Violaine Roger, confrontée en pouponnière sanitaire à la souffrance d’enfants handicapés privés d’affection parfois dès la naissance.
« Ce sont des enfants qui sont six par chambre avec une professionnelle qui s’occupe d’eux. Il faut imaginer six enfants porteurs de handicaps – tout type de handicap confondu – mais on parle quand même de handicaps plutôt lourd, et une professionnelle pour six qui doit s’occuper de tous les soins, de tous les bains, de tous les repas. Et donc avec toute la bonne volonté et la bienveillance de ces professionnels, c’est quand même de l’ordre du travail à la chaîne puisqu’on n’a pas le temps. »

308 000 enfants font l’objet d’une mesure de l’Aide Sociale à l’Enfance (2% des enfants …)
17% des enfants pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance bénéficient d’une reconnaissance de Handicap
Données DRESS 2015, Rapport consacré aux droits de l’enfant
Les limites aux structures existantes
Les différentes structures sociales, médico-sociales ou sanitaires susceptibles d’accueillir la population ciblée notamment les établissements de santé (services de soins de suite), les pouponnières médicalisées, les crèches, les instituts médico-éducatifs (IME) et les instituts d’éducation motrice (IEM) présentent des limites pour une prise en charge adaptée à des enfants de 0 à 6 ans ayant des problèmes de santé :
- Coût élevé
- Durées de séjours limitées
- Pas d’accueil le soir, la nuit, le week-end ou lors de certaines périodes de congés pour les crèches, IEM ou IME
- Situation géographique : souvent éloignées des agglomérations et donc des parents
- Réticences à accueillir des tout petits → manque de professionnels compétents, d’un matériel adapté et difficulté à gérer des enfants d’âges très différents
- Les assistants familiaux sont peu formés et difficiles à recruter. Au total, le nombre de structures demeure limité avec des délais d’attente très élevés, d’environ 2 à 3 ans en région parisienne par exemple.
La nécessité d’un environnement familial
Disposer d’un environnement familial apparaît essentiel pour accompagner des enfants ayant une pathologie et qui, au regard de la situation sociale de la famille, ne peuvent rentrer au domicile.
Un tout-petit a besoin de repères pour grandir et se sentir sécurisé.
Dans ce sens, l’enfant s’attache en tout premier lieu à ses parents mais peut également s’attacher, si besoin, à un substitut tel qu’un assistant familial, un éducateur. Cela est d’autant plus vrai pour un enfant fragile qui a déjà besoin de beaucoup de ressources pour compenser son handicap.
L’enfant a des besoins multiples : sécurité, portage, relation individuelle, continuité des soins, repères etc. Au final, le besoin de relation prime sur les besoins physiologiques.
Notre action est guidée par des valeurs qui placent l’homme au cœur de la relation
Accueil : se rendre disponible aux autres, garantir à tous un égal accès aux soins, une prise en charge adaptés à ses besoins et à ceux de son entourage.
Respect : traiter l’enfant accueilli et ses parents avec humanité, équité, bienveillance et discrétion.
Qualité : rechercher l’excellence, le professionnalisme, la prise en charge globale de chaque enfant, l’attention à ses nouveaux besoins. Cet engagement est partagé par tous les acteurs et intégré aux pratiques quotidiennes.
Humanité : reconnaître les enfants – handicapés, malades, polyhandicapés – comme des personnes à part entière, ayant une valeur unique. La vie partagée avec eux permet de révéler leurs dons propres et de faire l’expérience de l’humanité commune qui nous rassemble, au-delà des différences culturelles, sociales etc.
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